L’ensemble du programme d’actions 2024-2026 « soutien aux structures d’accompagnement à l’innovation » (mesure feder 1.1.11) du Citeb est articulé autour d’activités construites et destinées aux partenaires publics, privés, scientifiques, institutionnels et économiques, portent sur trois grandes thématiques :
Elles se traduisent par 4 actions distinctes déclinées en VOLETS :
Le volet 1 du programme d’actions 2024-2026 du Citeb est axé sur l’environnement, avec pour mission principale la réalisation de prestations analytiques pour surveiller la qualité de l’environnement marin et permettre le suivi des pollutions côtières soit par la quantification directe de celles-ci, soit par l’utilisation de bioindicateurs. Les objectifs du programme d’action incluent donc
1) la réalisation de prestations analytiques et le développement d’une nouvelle offre de services analytiques en élargissant notamment la gamme de paramètres analysés localement,
2) l’amélioration des performances et de la compétitivité de son laboratoire d’analyse en perfectionnant son système de gestion qualité et enfin
3) le renforcement de la visibilité du Citeb au niveau local, régional, national et international en consolidant et en développant des partenariats.
Ces activités construites et destinées aux partenaires publics, privés, scientifiques, institutionnels et économiques, portent sur trois grandes thématiques :
Elles se traduisent par 4 actions distinctes déclinées en VOLETS :
Dans le cadre du Volet 2, le Citeb envisage d’explorer, de développer et d’adapter aux besoins du territoire des approches innovantes dans le domaine de l’environnement côtier. Il s’agit ici d’acquérir et d’asseoir de nouvelles expertises qui seront mises au service des entreprises et des partenaires réunionnais à l’issue du programme d’action et déployées pour répondre aux problématiques environnementales régionales. Les méthodes innovantes qui seront testées visent plus particulièrement à enrichir nos capacités d’analyses des paramètres environnementaux, aussi bien sur la partie physico-chimie et chimie de l’eau que sur la partie biologique, dans un contexte de pression anthropiques croissantes sur les eaux littorales. En 2024-2026, les activités envisagées pour ce volet concernent :
Activité 1 : L’évaluation de l’intérêt de l’utilisation de systèmes d’échantillonnage innovants pour les suivis de la qualité de l’eau en milieu côtier.
Activité 2 : La cartographie des apports d’eau douce dans les récifs coralliens de la Réunion.
Activité 3 : L’étude de nouveaux modèles biologiques pour la surveillance des eaux littorales.
Activité 4 : L’évaluation et l’acquisition de méthodes d’analyses innovantes du microplancton.
L’ensemble du programme d’actions 2024-2026 « soutien aux structures d’accompagnement à l’innovation » (mesure feder 1.1.11) du Citeb est articulé autour d’activités construites et destinées aux partenaires publics, privés, scientifiques, institutionnels et économiques, portent sur trois grandes thématiques :
Elles se traduisent par 4 actions distinctes déclinées en VOLETS :
En lien avec les activités prévues et détaillées dans le volet 1, le Citeb prévoit un plan d’investissement permettant de faire évoluer son laboratoire d’analyse d’eau vers une plateforme analytique équipée de technologies de pointe. Les nouveaux équipements doivent permettre d’enrichir l’offre de service du CITEB, en élargissant la gamme des paramètres analysés, en améliorant la sensibilité et la précision des analyses, en diminuant le temps d’analyse via l’automatisation des analyses ou l’utilisation de systèmes de mesures continues.
L’ensemble du programme d’actions 2024-2026 « soutien aux structures d’accompagnement à l’innovation » (mesure feder 1.1.11) du Citeb est articulé autour d’activités construites et destinées aux partenaires publics, privés, scientifiques, institutionnels et économiques, portent sur trois grandes thématiques :
Elles se traduisent par 4 actions distinctes déclinées en VOLETS :
1. Aquaculture et Plateau technique humide du Port
Cette sous-action vise à disposer à moyen terme d’un plateau technique humide spécialisé dans la recherche et le développement économique autour de l’économie bleue, qui réponde aux besoins actuels et futurs des acteurs.
2. Aquaculture et Biotechnologies
Cette sous-action vise à contribuer à redéfinir l’offre dans le domaine de l’aquaculture et à assoir la position du centre technique dans les domaines des biotechnologies, plus particulièrement en lien avec les microalgues et les coraux.
3. Appui à la pêche
Dans le domaine de la pêche, cette sous-action vise à répondre aux besoins de la flottille palangrière réunionnaise et aux enjeux de la flottille de petite pêche. Dans ce domaine, la veille technologique réalisée tout au long de l’année sera poursuivie sur les innovations de techniques de pêche, les outils d’amélioration et réduction des impacts de la pêche, les outils cartographiques et réglementaires. Une attention particulière sera donnée au transfert des informations les plus pertinentes aux pêcheurs professionnels, aux organisations professionnelles et aux institutions réunionnaises. La participation aux groupes de travail de la Commission Thonière de l’Océan Indien (CTOI) et de l’Accord relatif aux Pêches dans le Sud de l’Océan Indien (APSOI) est envisagée.
Les activités visent également à asseoir le laboratoire de recherche et d’expertise sur les biotoxines marines. Cet outil se voulant être un pôle de compétence unique en France, le Citeb vise à proposer aux professionnels et institutionnels une expertise et des moyens de diagnostic fiables.
Les microalgues constituent un gisement prometteur de molécules d’intérêt :
La PHYTOBANK est une collection comprenant plus de 220 microalgues de l’Océan Indien maintenues en culture, développée depuis plusieurs années au sein de notre laboratoire. Elle constitue un outil précieux pour la valorisation des microalgues et le développement d’une filière « Microalgues » réunionnaise.
En outre, le territoire présente un fort potentiel pour la culture de microalgues, notamment pour la production de produits à forte valeur ajoutée, de par son climat très propice et sa biodiversité remarquable. En amont, notre expertise sur l’isolement des souches, l’identification, la maitrise des conditions de culture offre un tremplin pour le développement de cette biotechnologie qui intéresse de nombreuses entreprises innovantes à La Réunion, dans le domaine de l’économie bleue (nutraceutique, environnement, énergies renouvelables…).
Différents axes de valorisation des souches de la PHYTOBANK ont ainsi été développés depuis 2012, et ont permis de faire émerger de nouvelles applications des microalgues dans le secteur des peintures antifouling par exemple.
Le Projet POMARUN (POtentiel biotechnologique des MicroAlgues de la Réunion) vise à identifier de nouvelles voies de valorisation et de développer les biotechnologies liées aux microalgues sur le territoire, et s’articule autour de 3 axes :
-> évaluer les propriétés antioxydantes des espèces de Chlorophycées d’eau douce de la Réunion, riches en pigments tels que la lutéine, la zéaxanthine et l’astaxanthine (partenariat CYROI et CNRS).
-> évaluer l’activité antifongique et antibactérienne de souches de Dinoflagellés marins (genre Amphidinium) et tester l’efficacité d’extraits de microalgues sur des phytopathogènes de cultures réunionnaises (partenariat CIRAD et CYROI).
-> isoler des souches réunionnaises d’espèces déjà commercialisées (Haematococcus, Chlorella, etc…) aux caractéristiques physiologique (croissance, rendement, bioactivité) potentiellement plus intéressantes.
-> enrichir la PHYTOBANK de souches originales en prospectant des milieux et écosystèmes préservés et/ou soumis à un environnement fluctuant, favorisant la production de métabolites inédits.
-> étudier de nouvelles méthodes de préservation sur le court et le long terme pour optimiser la stratégie de conservation des souches.
La pêche des céphalopodes pélagiques offre de nouvelles possibilités de développement économique. Il semblerait que leurs traits d’histoire de vie les rendraient moins sensibles à l’exploitation que d’autres ressources halieutiques. La majorité des céphalopodes ont un cycle de vie très court (<1 an) mais avec une vitesse de renouvellement de biomasse élevé. Les stocks mondiaux de céphalopodes sont actuellement en augmentation, tout comme leur exploitation.
Dans l’océan Indien, les prises annuelles de céphalopodes estimées sont passées de 250 000 tonnes en 2000 à 400 000 tonnes en 2016. Jusqu’à présent il n’y a pas d’exploitation de cette ressource dans les eaux réunionnaises et ce sujet a fait l’objet de peu de recherches appliquées.
DECAPOT est un projet ayant pour but d’étudier de la diversité des calmars, les caractéristiques de leurs populations et l’évaluation des potentiels commerciaux de certaines espèces.
Quelles espèces de céphalopodes habitent dans les eaux réunionnaises?
Quel est le potentiel commercial de cette ressource?
Comment exploiter cette ressource tout en préservant la biodiversité et l’état des stocks?
🦑Évaluer et étudier la diversité en calmars dans le milieu pélagique de La Réunion,
🦑Créer une liste de référence de ces espèces, et identifier les espèces rares et emblématiques,
🦑Évaluer l’importance des eaux réunionnaises en tant qu’habitat clé de ces espèces,
🦑Améliorer les connaissances sur la biologie et l’écologie des principales espèces présentes dans les eaux réunionnaises (cycle de vie, rôle dans les réseaux trophiques)
🦑Évaluer le potentiel halieutique des espèces communes et abondantes et travailler sur une filière « pêche artisanale de calmars »
🦑 Travailler sur une diversification des métiers de la pêche et ainsi offrir de nouvelles opportunités de développement pour les pêcheurs artisans, tout en diversifiant l’offre en produits de la mer pour les consommateurs.
Dans le cadre de ses missions de soutien à la filière de pêche et d’acquisition de connaissance, le Citeb a fortement axé le projet sur la recherche d’une technique de pêche innovante permettant de cibler les calmars pélagiques.
Ces opérations de pêche ont permis de pêcher 61 calmars : 60 encornets volants d’un poids moyen entre 3 et 5 kg; et 1 calmar rhomboïdal d’un poids moyen de 19,6 kg.
En comparaison avec des projets similaires menés dans le Pacifique par le SPC (Secrétariat de la Communauté du Pacifique), La Réunion a un taux de capture similaire: 11 calmars pêchés pour 100 turluttes. Cependant, la répartition par espèce est plus équilibrée dans les captures du Pacifique qu’à La Réunion car il y a presque autant d’encornet volant que de calmar rhomboïdal, alors que nous n’avons eu qu’un seul spécimen de calmer rhomboïdal. Les tests réalisés aux Fidji, en Nouvelle-Calédonie, à Tonga, aux îles Cook et en Polynésie française sont présentés dans la SPC Fisheries Newsletter n°144 . Afin de pouvoir réellement comparer ces tests, il faudrait augmenter l’effort de pêche à La Réunion, en multipliant les sites.
Les prédateurs supérieurs, comme les thons, l’espadon, ou les requins fréquentent les mêmes zones mais se nourrissent de proies de tailles et d’espèces variables. Ainsi l’étude des proies ingérées permet d’observer différentes espèces de calmars présentes autour de la Réunion selon les habitudes alimentaires de ces prédateurs. Les parties dures non digérées comme les becs de calmars permettent d’identifier les espèces, ou au moins le genre.
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Cette étude a donc permis d’établir une liste faunistique des céphalopodes de La Réunion (voir ci-dessous), une première !
Les analyses génétiques par barcoding ont ainsi identifié 29 espèces de céphalopodes. 8 d’entre elles n’avaient jamais été recensées dans l’océan Indien mais en zone Atlantique, montrant que ces deux océans sont interconnectés. De même, deux espèces connues dans l’océan Pacifique ont été découvertes autour de la Réunion.
Ces résultats très encourageants représentent ainsi une avancée majeure pour la science et l’étude de la biodiversité réunionnaise.